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Mercredi dernier s’est tenu à Paris le concert hors normes d’un musicien hors normes. Des centaines de stars et de personnalités ont fait le déplacement pour assister au Concerto pour la Paix, donné par le pianiste libanais Omar Harfouch, un artiste dont l’enfance a été marquée par la guerre. Rarement Paris a connu une telle nuée de stars et de beautiful people appelés sous les dorures d’un théâtre parisien, le célèbre théâtre des Champs Elysées.
Plus qu’un appel, il s’agissait d’une invitation, une invitation personnelle d’Omar Harfouch. Le temps d’une soirée musicale, le virtuose libanais a convié tout ce que Paris compte de vedettes du grand et petit écran, de la musique, des planches mais aussi de la politique, des médias ou de la mode. Omar Harfouch avait vu les choses en grand, et les rues de Paris étaient ornées depuis plus d’un mois de l’affiche de son concert, le montrant tout sourire.
Le soir venu, 250 personnalités étaient présentes, se mêlant aux 1 700 anonymes venus écouter Harfouch. De Catherine Deneuve à Laëtitia Casta en passant par Clara Morgane, Adriana Karembeu – au bras de Marc Lavoine –, Franck Dubosc, Élie Semoun, Slimane, Amel Bent, Stéphane Bern, Shy’m, Jeremstar, Nelson Monfort, Jenifer, Teddy Riner et Marie-José Perec, Cali, Rolland Courbis, Benjamin Castaldi, Julien Lepers, Philippe Douste-Blazy, Jean-Claude Jitrois… Tous ont dit oui.
Ils ont dit oui à Omar Harfouch et oui à la paix – le thème, hélas on ne peut plus actuel, de la soirée. Oui à l’amitié. Oui à la musique. Oui à un temps hors du temps, au cours duquel les inimitiés et les querelles personnelles – y compris entre invités – sont oubliées. Un concert à l’organisation millimétré. Un balai de limousines a déversé sur le tapis rouge du Théâtre des Champs Elysées toutes ces stars, accueillies par une vingtaine de photographes et de caméras et tous les journalistes de la presse people. Omar Harfouch était là lui aussi pour accueillir en personne toutes ces stars.
A l’instar des grands couturiers, il est allé jusqu’à s’offrir la présence d’une dizaine de mannequins top model et de stars de la mode et du cinéma comme Catherine Deneuve, Laetitia Casta ou Adriana Karembeu.
Quand l’enfant de la guerre devient artisan de la paix
Mais plus qu’Omar Harfouch et ses célèbres invités, c’était bien la paix qui était la star de la soirée. C’est en son honneur que le pianiste a composé avec la complicité de son ami d’enfance Houtaf Khoury, un Concerto de 17 minutes pour piano, violon et orchestre. C’est pour la paix, encore, que les dizaines de musiciens de l’orchestre Béziers Méditerranée entouraient le compositeur, sous la houlette de Mathieu Bonin et en présence de la célèbre violoniste Anne Gravoin. C’est pour la paix, toujours, qu’Harfouch avait pensé une mise en scène hors norme avec des chœurs dans la salle parmi le public, des violonistes au balcon, un solo de trompette et une guitare électrique, au milieu de l’orchestre symphonique.
Et c’est pour la paix, encore, qu’entre deux notes de piano Omar Harfouch a pris la parole. Avec cet humanisme gentil et simple qui est sa marque de fabrique, Omar Harfouch a appelé ses invités à repousser la haine et la violence partout où elles se cachent.
Derrière le sourire enjôleur de la star se cache, peu le savent, un enfant de la guerre. Né dans un Liban dévasté, Omar Harfouch doit, littéralement et symboliquement, la vie au piano : à l’instrument, dont la masse imposante protégeait l’enfant prodige des éclats des bombes qui pleuvaient sur la capitale libanaise ; et à la musique elle-même, le talent du jeune Omar lui ayant permis de remporter des concours et de fuir le Liban pour le conservatoire de Moscou.
Bientôt un rendez-vous annuel ?
Un concert qui, d’après le journal Le Monde, aurait coûté pas loin d’un million d’euros dont la moitié pour une campagne d’affichage massive pour faire la promotion du concert, et près de 500.000 euros pour le concert lui-même. La soirée de mercredi dernier était à l’image d’Omar Harfouch : émouvante et démesurée, grandiose et humaniste, universelle dans sa simplicité, mais unique en son genre. Mais peu importe le budget, la paix vaut bien ça ! Harfouch promet déjà un rendez-vous annuel et tant mieux.