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Versace, Elie Saab, Zara, Valentino… Toutes les marques, en particulier dans le luxe, veulent surfer sur la tendance Barbiecore. C’est que le film de Greta Gerwig est rapidement devenu un véritable phénomène de société. Et parmi toutes les marques qui cherchent à s’associer à la tendance Barbiecore, c’est bien Chanel qui tire son épingle du jeu. Grâce à son positionnement offensif dans l’univers du cinéma, la maison de la rue Cambon s’affirme comme la star de cette vogue rose.
Chanel et l’industrie hollywoodienne du rêve
Chanel et le cinéma, c’est une longue histoire. A son époque, Gabrielle Chanel avait collaboré avec Hollywood sur la création de silhouettes pour plusieurs films. Une tradition qui s’est poursuivie au fil du temps. La maison a régulièrement fait appel à des cinéastes pour imaginer ses campagnes publicitaires.
Ridley Scott a réalisé quatre spots pour le parfum N°5 dans les années 1980. En 1998, Luc Besson a dirigé le film de la campagne du Chaperon rouge. Baz Lurhman a revisité son film Moulin Rouge avec Nicole Kidman pour Chanel. Et Jean-Pierre Jeunet a mis en scène Audrey Tautou dans la campagne Train de nuit en 2009.
Plus qu’une stratégie de placement de produits, Chanel a toujours été attentive à aligner les standards de ses publicités avec ceux de la grande machine à rêves hollywoodienne. Une stratégie qui a fait ses preuves et a fait de la maison l’une des marques les plus facilement identifiables au monde.
Tendance Barbiecore : Barbie porte du Chanel
Le film Barbie place le curseur plus loin. Et la maison Chanel prend définitivement la tête de la tendance Barbiecore en participant directement à la production du film. A l’écran, les spectateurs pourront identifier cinq silhouettes Chanel et de nombreux accessoires. Le sac matelassé rose en forme de coeur a d’ores et déjà fait le buzz sur les réseaux sociaux. Et, de l’aveu même de Margot Robbie, il s’agit de l’une des plus belles pièces de la garde robe de Barbie.
Pour incarner la tendance Barbiecore, Chanel a profité de l’une des couleurs de son iconographie : le rose. Mais la maison surfe aussi sur un autre atout de taille : Margot Robbie elle-même. L’ambassadrice de la maison française sert de trait d’union entre dans cette collaboration entre Chanel et le studio Warner. Au passage, sa double casquette d’actrice principale et productrice du film nourrit un discours d’empowerment bien plus efficace qu’une simple campagne publicitaire.
Chanel and Cinema : le projet Barbie s’inscrit dans une stratégie globale
Si le projet Barbie a été possible, c’est aussi parce que la maison parisienne a pris le parti d’investir efficacement son énergie dans le septième art. Chanel and Cinema est une division dédiée qui pilote les différents projets de la maison dans l’univers du cinéma.
Barbie n’est pas un cas isolé, et la maison s’est aussi positionnée comme partenaire du film de Maïwenn, Jeanne du Barry. Le film met en scène six silhouettes imaginées par Chanel. Et la maison de couture a également prêté plusieurs pièces de haute joaillerie. Enfin, elle est impliquée en tant que partenaire exclusif dans ce film.
Il s’agit là d’une tendance de fond. Et d’autres entreprises qui veulent gagner en visibilité sur grand écran ont également décidé de créer leurs propres divisions dédiées au cinéma. C’est notamment le cas de Mattel, qui a permis d’initier le projet du film Barbie.
Côté mode : pari réussi pour Chanel avec la tendance Barbiecore
Mais qu’en est-il côté vestiaire ? Plusieurs marques ont décidé de surfer sur la tendance Barbiecore, mais Chanel a habilement réussi à prendre la tête. Plutôt que de proposer une collection capsule dans les tons roses, Virginie Viard a préféré rendre hommage aux liens entre sa maison et le cinéma.
C’est ainsi qu’en mai dernier, la directrice artistique de Chanel a présenté une collection croisière très Barbiecore à Los Angeles. En plein milieu des studios hollywoodiens, Virginie Viard a décliné le style Chanel dans une large palette de couleurs inspirées par la culture californienne. Un tour de force qui a offert à la maison parisienne un formidable buzz sur les réseaux sociaux et dans la presse.
La force de cette collection croisière de Chanel ? C’est justement qu’elle n’est pas brandée Barbie. Parce que le seul sujet de fascination doit rester Chanel au bout du compte.