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Le défilé de Chanel dans le cadre de la semaine haute couture de Paris s’est déroulé hier au Grand Palais.
Les stars des podiums y étaient nombreuses, à commencer par Gigi Hadid, Kaia Gerber ou encore Vittoria Ceretti. Mais c’est par son ambiance plus que par ses modèles que le show a étonné. Virginie Viard, tranchant nettement avec la période Karl Lagerfeld s’est en effet replongée dans un épisode particulier de la vie de Gabrielle Chanel pour dessiner des tenues d’inspiration religieuse et fantaisiste.
Toute jeune encore, la future fondatrice de la maison de mode perdit sa mère et fut envoyée, avec ses sœurs, au couvent de l’abbaye cistercienne d’Aubazine en Corrèze. Ce qu’elle y vit fut une matière créative qui expliqua une partie de ses collections ultérieures.
Ainsi, la scénographie figurait un jardin de fleurs sauvages, dont l’aménagement rappelait celui d’une abbaye visitée par Virginie Viard. Du côté des vêtements, la créatrice a voulu exalter la jeunesse, en donnant à ses modèles l’allure de pensionnaires un peu « délurées », semblant lutter contre l’ordre par le biais de menus détails.
Relâchement des proportions, amplitude, broderies de tweed étincelantes, robes de soirée à manches bouffantes : fantaisie et austérité faisaient bon ménage hier du côté du Grand Palais, où les observateurs ont notamment remarqué la rupture esthétique entre Virginie Viard et le travail de Karl Lagerfeld pour la maison. L’amorce d’une nouvelle phase dans l’histoire de la marque s’est concrétisée et devrait continuer de surprendre dans les prochains mois.