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L’ASA (autorité britannique sur les standards de la publicité) a récemment statué sur la culpabilité du vendeur de mode Boohoo.com et le détaillant Zacharia Jewellers. En cause, des produits étiquetés comme étant de la fausse fourrure et contenant, après analyse, des traces de vraie.
Pour l’autorité administrative, ce problème de traçabilité induit le consommateur en erreur.
Tout part de la découverte, par la Humane Society International (équivalent mondial de la SPA), en septembre dernier, à l’issue de l’analyse réalisée par un laboratoire indépendant, de la présence de vraie fourrure dans un sweat Boohoo et dans un bandeau Zacharia Jeweller, présentés pourtant comme sans produits d’origine animale aux consommateurs.
La société philhantropique est donc à l’origine de l’enquête diligentée par l’ASA, qui a, après écoute des deux vendeurs concernés, décidé de maintenir sa condamnation. Les deux détaillants avaient axé leur défense sur la négligence de leurs fournisseurs. Dans le cas de Boohoo, l’entreprise a prouvé que ses propres tests internes n’avaient pas révélé la présence de vraies fourrures dans le modèle incriminé.
L’année passée, une commission parlementaire britannique avait notamment examiné l’importance d’un système d’étiquetage plus clair quant aux produits. Côté fabricants, et depuis plusieurs mois, les organismes d’audit insistent pour que les propriétaires de marque effectuent des vérifications approfondies auprès de leurs fournisseurs, et en diminuent le nombre, pour éviter des chaînes de traçabilité trop compliquée à assurer. Du reste, le succès des labels commerciaux relatifs à l’éthique, biologique ou économique, d’un produit, dit bien l’importance d’un étiquetage rigoureux pour le consommateur.