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Un rapport de l’ONU pointe cette semaine la responsabilité des frais de transport maritime dans l’inflation galopante que connaît actuellement le monde entier.
Selon les analyses livrées par la CNUCED (Conférences des Nations Unies sur le commerce et le développement), le secteur ajoute près de 1,6% aux prix à la consommation et 11,9% aux prix mondiaux à l’importation. En cause ? La hausse des prix de l’énergie, dans un contexte de guerre et de sanctions, qui exacerbe les difficultés rencontrées par les transporteurs.
Le rapport reconnaît ainsi que les restrictions commerciales et les soucis logistiques d’approvisionnement en pétrole et en gaz perturbent en particulier le transport maritime, très dépendant d’un accès simple aux matières premières. Par ricochet, la hausse du coût des produits fossiles augmente le prix de chaque emplacement dans un cargo ou un conteneur. Et pour cause : en quatre mois, le fioul faible en soufre a augmenté de 64%…
Dans le même temps, les surprimes carburant imputées aux clients des transporteurs ont augmenté de 50%. Aussi, l’interdépendance des différents secteurs économiques et la mondialisation font pression sur l’ensemble des acteurs. Tous les négociants, et toutes les chaînes d’approvisionnement sont impactés, a rappelé la CNUCED, qui concède que ce sont notamment les petits chargeurs qui se retrouvent le plus désavantagés. Ceux-ci ont une trésorerie moindre pour absorber les dépenses supplémentaires tout en étant dans un contexte défavorable pour les négociations de tarifs maritimes. Un constat qui laisse augurer des hausses de prix visibles au niveau des consommateurs dans les prochaines semaines.