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L’un des plus puissants lobbies du commerce traditionnel en Grande-Bretagne a déterré la hache de guerre. New West End Company, représentant les intérêts de 600 entreprises (dont Marks & Spencer ou Fenwick), cumulant 9 milliards de livres de chiffre d’affaires annuel, a fait de l’égalité fiscale son cheval de bataille.
Le groupe de pression propose donc la taxation des e-commerçants, dont la contribution fiscale est dix fois moins élevée que celle des magasins traditionnels. Ce 22 juin, il a demandé au gouvernement britannique une réforme majeure, imposant aux sites de vente en ligne un impôt à hauteur d’1 % de leurs revenus.
Une manne que New West End Company estime à près de 5 milliards de livres par an. Le lobby considère que cette somme pourrait être allouée à une réduction fiscale accordée aux enseignes traditionnelles, à hauteur de 17,5 % de leur actuelle contribution. La taxe ne toucherait que les « pure-players », ces sites web qui n’ont pas de vitrines réelles pour commercialiser leurs produits.
D’après les entreprises du secteur, qui emploient près de 80 000 personnes sur des lieux « physiques » de vente, ce réajustement moins déloyal pourrait stopper le phénomène de fermeture de boutiques et de restaurants qui s’est emparé de l’ensemble du territoire britannique.