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La semaine passée, Edgewell, propriétaire de Schick et Wilkinson, a annoncé la diversification de son activité rasage, avec le rachat de la société Harry’s, pour 1,37 milliard de dollars.
Une opération qui rappelle celles effectuées par d’autres poids lourds du secteur récemment : Unilever, pour une somme équivalente, s’était portée sur la firme Dollar Shave Club en 2016, quand Procter & Gamble, l’an dernier, avait fait l’acquisition de Bevel, marque également innovante issue du groupe Walker & Co.
Edgewell, l’un des leaders mondiaux sur le marché du rasage, avait semblé marquer le pas ces derniers temps, avec des résultats décevants pour ses produits phares. L’acquisition d’Harry’s a donc un grand intérêt pour la dynamique de ce secteur : la jeune marque, fondée en 2013, détient actuellement la palme de la plus forte croissante aux États-Unis. En plus des rasoirs, elle commercialise des produits pour le visage, et a lancé une gamme féminine en 2018, Flamingo.
Harry’s a également changé de modèle économique ces derniers mois, passant de la vente directe sur internet à des canaux de commercialisation plus classiques, avec la distribution physique de ses produits chez Walmart et Target. Les chiffres de l’entreprise, avant son acquisition, sont plus qu’encourageants pour Edgewell, qui détient désormais un ancien concurrent qui a vu sa croissance doubler en 2018, à 250 millions de dollars, nombre qui devrait atteindre 325 millions pour l’année 2019.