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En marge de Baselworld, la presse a voulu en savoir plus sur les rumeurs insistantes faisant état d’un rachat prochain de l’entreprise horlogère Patek Philippe. En janvier, une note, rédigée par un analyste de Berenberg, annonçait l’éventualité d’une vente de la marque suisse.
Une possibilité qui avait mis l’industrie du luxe en émoi. En février, le groupe Kering avait fait part de son intérêt pour une acquisition dans le secteur. L’entreprise de M. Pinault cherche en effet depuis longtemps à consolider son portefeuille en matière de lunettes et de montres. Les deux annonces, à quelques semaines d’intervalle, avaient de quoi nourrir les bruits de couloirs…
Mais Thierry Stern, président de la marque d’horlogerie, a mis fin aux rumeurs de façon nette, en assurant que sa vente n’était pas à l’ordre du jour. Le dirigeant estime que ce type d’annonce n’est pas nouveau, puisque Patek Philippe fait régulièrement l’objet de spéculations.
La firme helvétique reste l’une des principales fabriques du secteur, avec 5,7% de part de marché. Sa stratégie continue de s’ancrer dans la tradition. Elle produit 60.000 pièces par an, jamais plus, n’a pas abandonné le papier au moment d’adopter une communication digitale, et travaille de préférence avec des clients locaux plutôt qu’en s’étendant à l’échelle d’un continent. Ainsi, lors de Baselworld, M. Stern a annoncé que le marché chinois n’était pas une priorité pour la marque, compte tenu de ses capacités de production inférieures à la demande que représente ce pays très peuplé.