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Alors que les abeilles et les insectes pollinisateurs sont menacés d’extinction, la Maison Guerlain entend sensibiliser les plus jeunes aux enjeux de la biodiversité. Un engagement qui s’inscrit dans la démarche de développement durable de la marque et qui rejoint les préoccupations des consommateurs en faveur d’un luxe responsable et éthique.
Une « Bee School » pour sensibiliser les enfants à la préservation des abeilles. A l’occasion de la seconde édition des Universités des Abeilles, la Maison Guerlain vient d’annoncer le lancement de son « Ecole des Abeilles », un programme de formation de ses collaborateurs, qui seront appelés à devenir autant d’ambassadeurs des abeilles et de la biodiversité auprès des plus jeunes. Annoncé par le président de Guerlain, Laurent Boillot, la « Bee School » a vocation à former l’ensemble des équipes de la marque à l’horizon 2020.
La « Bee School » s’inscrit résolument dans le cadre de l’engagement durable de Guerlain, « Au Nom de la Beauté », et traduit la volonté de la marque française, propriété du groupe LVMH, de « contribuer à un monde plus durable et plus beau ». « Depuis trois ans, Guerlain offre à ses collaborateurs une « Journée Engagée », pour permettre d’agir pour des causes soutenues par la Maison. Avec la « Bee School », les équipes pourront se rendre dans des écoles primaires et permettre aux enfants de découvrir le rôle de l’abeille et de les sensibiliser à leur protection ; de mieux comprendre les enjeux de la biodiversité et du climat ; et d’identifier des actions simples et concrètes à mettre en place ».
L’inquiétante disparition des insectes pollinisateurs
C’est qu’il y a urgence. L’agriculture extensive et l’utilisation massive d’insecticides par les agriculteurs ont fait dramatiquement baisser le nombre d’insectes pollinisateurs dans nos campagnes. Or ces insectes sont indispensables à la biodiversité et à la vie en général : les abeilles pollinisent 84% des cultures européennes et quelque 4 000 variétés de végétaux. Mais, depuis les années 1990, spécialistes et apiculteurs s’alarment de ce qu’ils appellent un « syndrome d’effondrement des colonies » d’abeilles.
En trente ans, près de 80% des insectes d’Europe auraient disparu. Et les apiculteurs français se désolent, depuis cet hiver, d’un nombre record de ruches d’abeilles disparues. Dans certains territoires de l’Hexagone, on compte jusqu’à huit ruches sur dix qui n’ont pas passé la saison froide. Début juin, les professionnels ont manifesté dans plusieurs grandes villes de France, comme sur les Champs Elysées à Paris ou encore à Lyon, Quimper ou Rennes, où ils « campent » depuis plusieurs jours devant la préfecture.
« Face aux pressions imposées par l’agrochimie sur notre territoire, la vie des abeilles ne tient qu’à un fil, déplore le vice-président de l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF). Notre cheptel est sous perfusion, et chaque ruche morte est un nouveau coup de poignard qui nous laisse désemparés et en colère ». Les apiculteurs demandent à l’Etat « un plan de soutien exceptionnel » et l’instauration d’un « environnement viable pour les colonies d’abeilles et les pollinisateurs ». « L’enjeu est trop important et dépasse le cas des abeilles et des apiculteurs, explique l’un d’entre eux. Il en va de la dégradation générale de l’environnement et de la santé de tous ».
Dans le viseur des apiculteurs, les fameux insecticides de la famille des néonicotinoïdes, les plus efficaces jamais synthétisés, qui désorientent abeilles et bourdons et les empêchent de retrouver le chemin de leur ruche. Une bonne nouvelle cependant : l’Union européenne a restreint leur utilisation et la France vient de les interdire sur ton territoire, avec toutefois des dérogations possibles jusqu’en 2020.
L’abeille, au cœur de l’engagement durable de Guerlain
Parmi d’autres actions, l’engagement de marques comme Guerlain est donc plus nécessaire que jamais pour préserver les populations d’abeilles. C’est dans cette optique que, pour la seconde année consécutive, Guerlain a réuni à Paris les plus grands spécialistes de la cause des abeilles, afin d’établir un état des lieux de la situation et de réfléchir aux solutions concrètes à mettre en œuvre par les entreprises, les institutions et les associations.
Plus largement, le symbole de l’abeille est au cœur de l’identité de la Maison Guerlain depuis sa création, lorsqu’en 1853, Pierre-François-Pascal Guerlain a créé pour l’Impératrice Eugénie une eau de Cologne floquée d’une abeille, symbole de l’Empereur. Depuis, l’abeille orne de nombreuses créations de la marques, du programme de soin Abeille Royale aux Aqua Allegoria, en passant par des éditions d’exception, comme le Secret de la Reine. L’abeille est également au cœur de l’engagement durable de Guerlain, la Maison s’étant engagée avec l’Association Conservatoire de l’Abeille Noire bretonne de l’Ile d’Ouessant, ou encore avec l’Observatoire Français d’Apidologie. Et, en 2010, Guerlain a même installé dix ruches sur son site de production de parfums à Orphin, dont le miel est commercialisé dans sa boutique du 68, avenue des Champs Elysées. Une élégante manière de réconcilier luxe et éthique.