Les exportations horlogères suisses ont progressé de 5,5% en août, à 1,5 milliard de francs suisses (1,3 milliard d’euros), sous l’impulsion en particulier de l’Asie, a annoncé jeudi la fédération de l’industrie horlogère suisse (FH).
Les exportations de montres suisses ont ainsi maintenu leur rythme de croisière malgré un léger fléchissement par rapport au mois précédent, le cumul des exportations depuis le début de l’année se montant à 1,8 milliard, soit une hausse de 9,5% par rapport au huit premiers mois de 2017, a quantifié la FH dans un communiqué.
En août, les exportations horlogères ont grimpé de 14,5% vers Hong Kong, le marché qui se pose comme la porte de l’Asie pour les ventes de montres suisses sur le continent. Elles ont ainsi continué leur rebond, bien qu’à un rythme moins soutenu qu’en juillet.
Elles ont également augmenté de 18,6% vers la Chine et de 9,9% vers le Japon, les plus fortes progressions revenant à Singapour (+25,5%), et à la Thaïlande (+33,3%).
Les principaux débouchés en Europe, un autre marché important pour les horlogers suisses, ont en revanche connu une évolution nettement moins favorable, les exportations reculant de 8,7% vers la France, de 9,7% vers l’Italie et 9% vers l’Espagne.
Le Royaume-Uni a, lui, donné des signes de stabilisation, avec une hausse de 0,6% des exportations horlogères en août après plusieurs mois de repli. Les ventes de montres suisses y avaient décollé dans les mois suivants le référendum sur la sortie de l’Union Européenne grâce à l’afflux de touristes venus y faire leur achat de produits de luxe pour profiter de la faiblesse de la livre. Mais la tendance s’était ensuite inversée.
Les exportations vers les Etats-Unis, où l’évolution des ventes a longtemps été plus incertaine, ont pour leur part bondi de 9% en août, confirmant leur reprise régulière depuis le début de l’année.
L’horlogerie suisse connaît une embellie après deux années difficiles en 2015 et 2016 face au repli de la demande en Chine avec l’introduction de mesures de lutte contre la corruption et à la Révolution des parapluies à Hong Kong à l’automne 2014 qui avait fait fuir les touristes chinois. S’y était ajouté la vague d’attentats en Europe, qui avaient perturbé les flux touristiques, touchant par ricochet les achats de produits de luxe.