L’effondrement des ventes de véhicules neufs au Japon a continué en mars, pour un sixième mois d’affilée, selon des chiffres publiés mercredi par l’association japonaise des concessionnaires automobiles (Jada).
Un total de 374.955 voitures, camions et bus de marques japonaises (hors « kei cars », mini-voitures d’une motorisation égale ou inférieure à 660 cm3) ont été vendus le mois dernier dans l’archipel, soit une chute de 10,2% sur un an.
Avant même que la pandémie de coronavirus ne s’en mêle, les ventes automobiles étaient déjà en berne au Japon, subissant l’impact d’un relèvement de la TVA dans le pays depuis octobre dernier. Les ventes du secteur avaient reculé de 11,1% en janvier et de 10,7% en février.
Toyota a limité les dégâts (-3,6%, en incluant sa marque haut de gamme Lexus dont les ventes ont fondu de plus d’un quart sur un an), tandis que Nissan a poursuivi sa descente aux enfers (-32,7%) et que Mitsubishi Motors, son partenaire dans l’alliance avec le français Renault, a encore plus souffert (-49,6%). Les ventes de Honda ont quant à elles reculé de 17,2%.
Au niveau des « kei cars », les ventes de mars ont diminué de 7,6% sur un an, à 206.483 unités, selon des chiffres séparés également publiés mercredi.
Au total en prenant toutes les catégories de véhicules, y compris les « kei cars », les ventes automobiles au Japon ont baissé de 9,3% à 581.438 unités le mois dernier au Japon.
Le mois d’avril s’annonce tout aussi difficile. Après avoir dû interrompre leur production en Chine en février, puis depuis le mois dernier en Europe et aux Etats-Unis, faute de demande mais aussi en raison de difficultés d’approvisionnement en pièces à cause de la pandémie, les constructeurs japonais réduisent aussi drastiquement leur production au Japon depuis quelques jours.
etb/evs
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