L’Assemblée nationale a voté jeudi soir en faveur de l’interdiction progressive des microplastiques « intentionnellement ajoutés » dans les cosmétiques, les détergents, les produits d’entretien ou les dispositifs médicaux d’ici à 2027, afin de lutter contre ces particules qui polluent les océans.
« Les microplastiques naturels qui n’ont pas été modifiés chimiquement ou biodégradables ne sont pas concernés », précise l’amendement de la rapporteure Stéphanie Kerbarh (LREM). Un décret en Conseil d’Etat devra préciser cette mesure.
« La trajectoire proposée laisse le temps aux industriels de trouver des alternatives », a souligné Mme Kerbarh.
Les microplastiques sont des particules de plastique de moins de cinq millimètres particulièrement polluantes pour les océans ou les cours d’eau comme l’a encore récemment montré la Fondation Tara.
Cette ONG a collecté des échantillons qui révèlent, parmi ces microplastiques, la présence de microbilles issues de dentifrices ou de cosmétiques, en plus des particules provenant de déchets plastique plus importants.
Ces microplastiques peuvent relarguer leurs additifs dans l’eau ou absorber des polluants. Ce qui pose problème quand ils sont ensuite ingérés par des poissons, dont certains sont consommés par les humains.
Huit millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans l’océan, selon des estimations.