|
|
|
|
En quelques jours de la fin décembre, la célèbre marque de chaussures de skate Vans a fait parler d’elle par un biais inattendu : elle a en effet porté en justice deux affaires de plagiat concernant des modèles emblématiques de sa collection.
La firme américaine a d’abord annoncé poursuivre en justice Primark, la fameuse enseigne low-cost irlandaise, pour contrefaçon, concurrence déloyale et publicité mensongère.
Vans avait découvert que Primark commercialisait des chaussures un peu trop proches de ses modèles Old Skool Sk8-Hi à l’été 2017, et avait exigé le retrait de ces paires ressemblantes. L’affaire avait été réglée en janvier 2018, jusqu’à ce que le chausseur se rende compte que la vente des produits « contrefaits » avait repris plus tard cette même année. D’où une plainte déposée devant la Cour fédérale de New York. Outre l’esthétique « inspirée » certains codes célèbres et identifiables de Vans, il est reproché à Primark d’avoir nommé les modèles avec une appellation induisant le consommateur en erreur.
Fin décembre, cette histoire a connu un nouvel épisode avec le dépôt d’une plainte, cette fois à l’encontre de Target. Pour Vans, la basket Camella Lace Up, appartenant à la ligne Wild Fable, a un air de famille trop prononcé avec la Vans Old Skool, et est vendu quatre fois moins cher. Ces « fake Vans » expliquent donc une procédure judiciaire disjointe de celle lancée contre Primark, avec pour motifs la contrefaçon et la concurrence déloyale.
Appartenant au groupe VF Corp et pionnière dans le domaine de la chaussure décontractée, Vans s’est fait connaître notamment grâce à ses lignes très iconiques. Elle entend protéger son image de marque et garder la mainmise sur certains de ses designs, à l’heure où le juteux marché de la sneaker vintage connaît parfois des épisodes de copies féroces entre marques originelles et détaillants profilés « fast fashion ».