Le groupe automobile allemand BMW, spécialiste du haut de gamme, a publié jeudi un bénéfice net en baisse au deuxième trimestre, en raison de lourds investissements, mais a maintenu ses objectifs pour l’année en cours.
Le groupe a dégagé un bénéfice net de 2,08 milliards d’euros entre avril et juin, en recul de 6,1% sur un an, sur fond de léger recul du chiffre d’affaires, plombé par des effets de change.
Le résultat net est ainsi légèrement supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 2,02 milliards d’euros.
L’entreprise munichoise, fabricant des BMW et Mini, a dépensé au premier semestre 2,61 milliards d’euros en recherche et développement, soit 13,6% de plus que sur la même période en 2017.
« Le focus est sur le développement de la mobilité électrique et la conduite autonome », explique le groupe dans un communiqué.
« Nous nous préparons résolument aux défis du futur », a commenté Harald Krüger, patron de BMW.
Le bénéfice avant impôts, mesure clé pour BMW, est ressorti à 2,87 milliards d’euros au deuxième trimestre, en recul de 6,0% sur un an.
Le constructeur a vu ses livraisons augmenter de 0,7% à 637.878 voitures, tandis que le chiffre d’affaires a reculé de 2,9% à 25,77 milliards d’euros en raison d’effets de change négatifs.
Amputé de ces effets, il est quasi stable (+0,1%), affirme BMW, qui se félicite d’une croissance de 42,5% des ventes de modèles électrifiés (électrique ou hybride), à 60.660 unités au premier semestre.
– « Contexte volatil » –
La baisse du bénéfice du groupe est alimentée par un plongeon du bénéfice de l’activité principale de BMW, la branche auto, en chute de 13,8%, à 2,39 milliards d’euros.
« En plus des coûts élevés de la recherche et du développement, les taux de change et des prix élevés des matières premières pèsent sur le résultat », explique le groupe.
BMW a cependant confirmé ses attentes pour 2018 et affirmé viser « de nouveaux records » de ventes dans sa branche automobile en même temps qu’un bénéfice avant impôts stable.
Sur l’année 2017, BMW avait affiché des performances inédites avec notamment un bénéfice net de 8,7 milliards d’euros (+26% sur un an).
Côté risques, « l’entreprise s’attend à continuer de voir un contexte politique et économique volatil », écrit BMW.
Si la situation commerciale « se détériore encore plus », « nous ne pouvons pas exclure un effet sur nos prévisions », a déclaré le directeur financier, Nicolas Peter.
A l’inverse, si les autorités de régulation autorisent la réunion des offres d’autopartage de BMW et de son concurrent Daimler dans une société commune, BMW s’attend à une légère hausse du bénéfice avant impôts pour l’année en cours.
A la Bourse de Francfort, à 09H50 GMT, l’action de BMW reculait de 2,06% à 79,82 euros, dans un marché en baisse de 1,77%.
ys/dac/esp
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