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Des îles Fidji aux Maldives, en passant par Singapour et Dubaï, les amoureux de la mer peuvent désormais contempler la faune et la flore des océans depuis de luxueuses chambres installées au fond des océans. Une expérience en immersion totale, réservée à de rares privilégiés.
Qui, lorsqu’il était enfant, n’a jamais rêvé d’embarquer à bord du Nautilus du capitaine Nemo, le héro aussi fantasque que torturé du célèbre roman de Jules Verne, Vingt-mille lieues sous les mers ? D’admirer, confortablement assis dans un salon cossu, les merveilles de la faune et de la flore marines, se déployant sous ses yeux ébahis ? Depuis quelques années, cette expérience, qui relevait longtemps de la science-fiction, est désormais à la portée de – presque – tout un chacun. Au quatre coins du globe ouvrent en effet de plus en plus d’hôtels sous-marins, tous plus luxueux et originaux les uns que les autres. Tour du monde non-exhaustif de ces palaces immergés…
Les Maldives, pionnières de l’hôtellerie sous-marine
Aujourd’hui, des dizaines d’hôtels de luxe proposent à leurs clients fortunés tout ou partie de leurs chambres et suites en version « sous-marine ». L’un des premiers à avoir investi ce créneau est l’hôtel Conrad Rangali Island Resort, dans l’archipel des Maldives – qui concentre un grand nombre de ces chambres immergées. Pour 800 euros, ses clients privilégiés peuvent dormir au milieu des poissons. Ils peuvent surtout déjeuner au restaurant Ithaa, le premier au monde à être installé à cinq mètres sous le niveau de la mer (en photo d’illustration). Au menu, dégustation de plats traditionnels, tout en admirant à travers le fabuleux toit vitré les coraux, raies manta et requins des récifs adjacents.
Et, toujours aux Maldives, pourquoi ne pas aller se déhancher au Subsix, la première discothèque sous-marine au monde ? Annexe de l’hôtel de luxe Niyama, lui-même sous-marin, la boite de nuit est accessible à tous, clients ou non de l’établissement. En journée, le Subsix propose une offre de restauration à déguster à six mètres sous les vagues, tout comme le restaurant sous-marin de l’hôtel Anantara Kihavah Villas, aux murs vitrés donnant sur l’immensité de l’océan indien.
S’il est des lieux sur terre où la démesure est la norme, c’est bien à Dubaï ou à Singapour. Aux Emirats arabes unis, l’hôtel Atlantis Palm Resort propose lui aussi des suites sous-marines, de véritables villas aménagées sur trois étages, disposant chacune d’un ascenseur privé et d’un service de conciergerie officiant 24 heures sur 24. De quoi admirer les splendeurs du lagon en toute sérénité. A Singapour, rendez-vous maintenant à l’hôtel Fish House, une luxueuse résidence dans laquelle tout est pensé pour favoriser une relation étroite avec la nature. De la baie vitrée donnant sur les fonds marins à la piscine ingénieusement intégrée au décor naturel, l’immersion est garantie. Toujours à Singapour, l’hôtel Resort World Sentosa découvre un cadre entre terre et mer, avec une vue à couper le souffle sur plus de 50 000 animaux marins évoluant en toute liberté.
De nombreux projets encore à venir
Direction maintenant l’archipel des Fidji, au beau milieu de l’océan Pacifique. En 2012, un entrepreneur, Bruce Jones, partant du constat selon lequel « les gens ont toujours été fascinés par ce qui est sous l’eau », fut l’un des premiers à lancer le projet d’un palace sous-marin. Le Poséïdon Resort, toujours à l’état de concept, offrira à ses clients 24 capsules de 51 mètres carrés et une suite présidentielle de 110 mètres carrés, immergées à 10 mètres au-dessous de la surface de la mer. Une expérience unique au monde, réservée aux portefeuilles bien fournis : il leur en coûtera quelque 30 000 dollars pour passer une semaine au milieu des poissons.
Autre projet aussi fou, le Planet Ocean Underwater Hotel proposera de véritables chambres-aquarium. Situé à neuf mètres sous la surface de la mer, l’établissement disposera de nombreuses « bulles » privatives, équipées d’un lit king size, d’une salle de bain et même d’une connexion Internet. Considéré comme un navire, cet hôtel futuriste pourra se déplacer en cas de mauvaises conditions météorologiques. Cerise sur le gâteau, la société américaine promet de reverser 10% de ses profits en faveur de la restauration des récifs coralliens et de l’aide écologique et environnementale. Une manière de conjuguer l’éblouissement que procurent les fonds marins avec la nécessaire préservation des océans.