La créatrice britannique Stella McCartney, qui avait quitté l’an dernier le giron du groupe de luxe Kering, va bénéficier d’une prise de participation du numéro un mondial du secteur LVMH, qui se renforce ainsi en matière de mode éthique et durable.
« Stella McCartney et le groupe LVMH viennent de conclure un accord afin d’accélérer le développement de la Maison Stella McCartney », selon un communiqué du géant du luxe transmis lundi à l’AFP, promettant « plus de détails » en septembre.
Fille de l’ex-Beatles Paul McCartney, la styliste, âgée de 47 ans, « restera bien entendu directrice artistique et ambassadrice de la marque » qui porte son nom, « tout en conservant une participation majoritaire », est-il précisé.
Végétarienne engagée au service de la cause animale, Stella McCartney, qui n’utilise ni cuir, ni fourrure, ni plumes dans ses créations, sera également « conseillère spéciale » du PDG Bernard Arnault et des membres du comité exécutif du groupe « en matière de développement durable », selon le communiqué.
Ce partenariat « aura pour ambition d’accélérer le développement mondial de la maison Stella McCartney, tout en restant fidèle à ses engagements pris de longue date en faveur d’une mode durable et éthique », souligne LVMH.
La styliste avait lancé en 2001 sa marque dans le cadre d’un partenariat à parts égales avec la maison italienne Gucci, aujourd’hui propriété de Kering. En mars 2018, elle avait décidé de voler de ses propres ailes en rachetant ses parts dans la société.
« C’est le début d’une belle histoire ensemble; nous sommes convaincus du grand potentiel de long terme de [cette] maison. Un facteur a été décisif pour moi: Stella a été pionnière dans la prise en compte des enjeux liés à l’environnement et à l’éthique, et a toujours veillé à développer sa maison autour de ces valeurs », a commenté Bernard Arnault, cité dans le communiqué.
Il souligne que cet investissement « viendra renforcer l’engagement du groupe LVMH en matière de développement durable », rappelant qu' »il y a déjà plus de 25 ans, LVMH a été la première grande entreprise à créer une direction de l’Environnement ».
De son côté, la styliste indique avoir reçu, depuis sa décision de « reprendre le contrôle » de sa marque, « de nombreuses marques d’intérêt, émanant de diverses parties, exprimant leur souhait d’investir dans la maison ».
« Ces approches avaient beau être intéressantes, aucune n’arrivait cependant à la hauteur de l’échange que j’ai eu avec Bernard Arnault et son fils Antoine », précise-t-elle.
kd/jdy/LyS
LVMH – MOET HENNESSY LOUIS VUITTON
KERING