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La star italienne se sépare de 130 pièces tirées de sa garde-robe personnelle. Une page d’histoire de la mode italienne.
« J’avais oublié qu’ils étaient si beaux. » C’est ainsi qu’une Claudia Cardinale âgée de 81 ans, et visiblement émue, commente l’exposition de vêtements coutures et prêt-à-porter qu’elle a confiés à Sotheby’s pour leur dispersion.
La collection s’étend sur les vingt premières années de la carrière de l’actrice. A commencer par des robes discrètes et claires de la fin des années 50, jusqu’à de vêtements plus flamboyants, très seventies, portés alors qu’elle atteignait la célébrité suite à son rôle dans « 8 1/2 » de Fellini.
« Cette exposition illustre à la fois l’émancipation de ma mère et celles de toutes les femmes de cette époque », déclare Claudia Squitieri, la fille de Cardinale, une historienne de l’art. « Les robes de ses jeunes années ont des silhouettes pudiques, encore un peu fillettes ; elles appartenaient à quelqu’un qui était encore un peu fragile, avec peu de liberté de choix. Et puis vous sentez qu’il y a un vrai moment à la fin des années 60, quand ma mère est devenue beaucoup plus libre et s’est laissée expérimenter avec les couleurs et les styles. »
Parmi ces silhouettes, comptons un ensemble chemisier et pantalon en soie crème conçu par l’Italien Roberto Capucci, estimé entre 2 000 et 3 000 euros, que Cardinale portait lors d’une fête à l’hôtel de ville à Rome en 1969. Une autre robe, une superbe Nina Ricci de crêpe imprimé à dos nu de 1967, est estimée entre 3 000 et 4000 euros.
« La plupart de ces pièces ont été créées par des couturiers italiens », note Julia Guillon, la commissaire de l’exposition. «Il y a du Balestra, du Barocco, du Lancetti. C’est toute une époque de la mode italienne qui se trouve là, un moment où ces couturiers se sont libérés de l’influence parisienne.»
Les pièces sont visibles chez Sotheby’s Paris du 2 au 4 juillet et seront vendues jusqu’au 9 juillet.
